La vigne sauvage existe depuis le quaternaire, les premières traces de vignes à vin sauvage datent de -8000 Av JC dans le Caucase (actuelle Géorgie), puis on trouve des traces de vin en Mésopotamie (-6000 Av JC), Égypte (-3000 Av JC), Grèce (-2000 Av JC) et dans l’empire romain (- 1000 Av JC) qui la diffuse dans toute l’Europe jusqu’en Angleterre.
En France, les premières vignes ont été ramenées par les Grecs lors de la création de Massalia (Marseille) aux alentours de -600 Av JC. Dans les premiers temps plantés sur le pourtour méditerranéen, le vignoble envahit la Gaule au fur et à mesure de l’avancée des armées romaines car seul les citoyens romains pouvaient planter de la vigne. Les Gaulois ne pouvant plus vivre du transport du vin depuis le littoral, il commencèrent à développer des techniques de vinifications (fûts de chêne) ce qui leur permit de supplanter les vins importés de l’Empire romain. Concurrence qui amena l’empereur Domitien à ordonner l’arrachage de plus de la moitié du vignoble. Interdiction levée 2 siècles plus tard par Probus.
A la chute de l’Empire romain, l’église reprend la culture de la vigne et la commercialisation des vins. Au Moyen Age, des moines cisterciens de Bourgogne fabriquent les vins les plus réputés d’Europe car ils travaillent déjà sur une classification des parcelles et sur une analyse puis une maîtrise de la vinification. C’est à cette époque que l’on commence également à maîtriser les macérations ce qui permettra de d’avoir des vins plus colorés et avec plus de matières. On rentre dans une période d’amélioration des vins ce qui évitera de les couper à l’eau ou d’y rajouter herbes et miel comme durant l’antiquité. Amélioration qui continue encore de nos jours par des sélection de cépages, greffes, techniques de vinification, matériels …
La transformation du jus de raisin en vin pouvant se passer de la main de l’homme, pendant plus de 6 000 ans les anciens pensaient que la fermentation relevait d’une intervention divine. Les sensations que l’ivresse procurait permettaient accéder à un univers surnaturel et, le meilleur moyen de communier avec les dieux. Puis le christianisme est arrivé et le vin à perdu son coté spirituel. Il est devenu , le sang du Christ, vin de communion et plus cette boisson enivrante qui attise les passions.
En mai 1976, Steven Spurrier, britannique installé à Paris, expert et marchand de vins organise à l’Hôtel Intercontinental, une dégustation à l’aveugle d’une vingtaine de vins. Prétextant la célébration du bicentenaire de l’indépendance américaine, la dégustation portait sur des vins, français et américains, à base de Chardonnay et de Cabernet Sauvignon. Les 9 juges, tous français, étaient Odette Kahn (rédactrice de la Revue de Vin de France), Raymond Oliver et Jean Claude Vrinat (chefs étoilés), Aubert de Vilaine (Romanée Conti), Christian Vannecque (Sommelier de la Tour d’Argent), Pierre Tari (Château Giscours), Michel Dovaz (Institut des Vins), Pierre Bréjoux (INAO), Claude Dubois-Millot (Gault et Millaut).
La proclamation des résultats fit l’effet d’un choc, car la domination supposée des vins français était mise à mal. Pire le gagnant de chaque catégorie était américain et les vins californiens tenaient largement la comparaison au plus grand étonnement des juges. Dès lors, l’humilité commença à gagner l’ensemble de la filière de l’Ancien Monde et on commença à reconnaître qu’il existait de bons vins à l’étranger (personne n’osa employer le mot de meilleurs !!!).
Anecdotes :
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